Est-ce plutôt l’indignation ou l’impuissance qui aura conduit Joe Biden à hausser le ton, à une semaine d’un scrutin qu’il dépeint sans relâche comme «l’élection la plus importante de nos vies» ? Lundi, le président américain s’est emporté contre les profits records annoncés au troisième trimestre par les groupes pétroliers, «profiteurs» selon lui de la guerre en Ukraine, quand les simples citoyens subissent depuis des mois la flambée des prix à la pompe et au supermarché. D’où la menace, énoncée dans la foulée, de riposter par l’impôt si les intéressés se refusaient à prendre leurs responsabilités. Mais comme bien des promesses de l’exécutif américain, ce coup de pression ne saurait être suivi d’effets qu’avec l’appui du Congrès. Or les jours des majorités démocrates y semblent comptés. Les élections de mi-mandat, qui remettent en jeu certains mandats de gouverneurs, l’intégralité des 435 sièges de la Chambre des représentants et le tiers des 100 sièges du Sénat, s’annoncent douloureuses pour le camp de Joe Biden.
C’est du moins ce que suggèrent les sondages et le vent de panique qui s’empare depuis quelques semaines du parti présidentiel, après un fugace regain d’optimisme de fin d’été. L’inquiétude s’est engouffrée jusqu’en des bastions histor