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Verbatim

«Côte d’Azur du Moyen-Orient» : retour sur les principales déclarations de Donald Trump

Gaza, l'engrenagedossier
En affichant son ambition de «prendre le contrôle» de la bande de Gaza, le président américain a provoqué une vague de stupeur internationale. Retour sur ses propos tenus mardi 4 février au côté du Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou.
Donald Trump à Washington, le 4 février. (Jim Watson /AFP)
publié le 5 février 2025 à 13h16

Donald Trump a suscité une vague d’indignation internationale en déclarant mardi 4 février que les Etats-Unis voulaient prendre «possession» d’une bande de Gaza dévastée par quinze mois de conflit, confirmant son plan de vider l’enclave de ses deux millions d’habitants palestiniens. Sans exclure d’y engager les forces militaires américaines. Le nouveau secrétaire d’Etat américain Marco Rubio a renchéri, promettant un territoire «libéré du Hamas» paraphrasant le slogan trumpiste : «Les Etats-Unis sont prêts à prendre l’initiative et à rendre Gaza belle à nouveau.» Voici les principales déclarations du président américain qui, selon Benyamin Nétanyahou qui était à ses côtés mardi soir, est en train de «changer l’Histoire».

— «Les Etats-Unis vont prendre le contrôle de la bande de Gaza et nous allons faire du bon boulot avec», pour «en être propriétaires à long terme» et «ce n’est pas là une décision prise à la légère».

— «Je pense que le potentiel de la bande de Gaza est incroyable. Je ne veux pas être mignon ou jouer les petits malins mais cette Côte d’Azur du Moyen-Orient, ça pourrait vraiment être phénoménal, magnifique.»

— «Les Etats-Unis vont prendre possession de Gaza et nous allons travailler dessus aussi : nous serons responsables du démantèlement de toutes les dangereuses bombes non explosées et autres armes. Tout raser, se débarrasser des bâtiments détruits. Créer un développement économique qui fournira un nombre infini d’emplois et de logements pour les habitants de la région.»

— Les Palestiniens doivent quitter Gaza pour s’installer là «où ils pourront mener une vie magnifique sans craindre de mourir tous les jours». Si bien qu’«ils ne voudraient eux-mêmes plus retourner» dans cet «enfer». Aux yeux de Trump, Gaza est un territoire qui a été «très malchanceux, depuis très longtemps» : «Ce n’est pas un endroit où les gens devraient vivre, et la seule raison pour laquelle ils voudraient y revenir c’est l’absence d’alternative.»

Gaza «ne devrait pas passer par un processus de reconstruction et d’occupation par les mêmes personnes qui y ont demeuré et se sont battues pour cela […].» Pour cela, les Etats-Unis et d’«autres pays au cœur humanitaire», des «nations très fortunées prêtes à fournir d’énormes sommes d’argent», se proposeraient alors charitablement de construire «quelque chose» sur «une belle parcelle de terre, fraîche et prometteuse». «Des logements de qualité, des villes magnifiques», édifiés dans «quatre, cinq ou six zones» où disperser le flux des déplacés – et l’identité palestinienne avec.

«Tous ceux à qui j’en ai parlé, adorent cette idée.» «J’ai le sentiment que le roi en Jordanie et le général qui est président en Egypte ouvriront leurs cœurs et nous donneront le genre de territoire dont nous avons besoin pour que ça se fasse.» Le président des Etats-Unis veut «rendre tout le Moyen-Orient fier» et «stable», avec ses opportunités économiques et développements «illimités».