Un fond de bruit de bottes émerge de la forêt amazonienne. Le Conseil de sécurité de l’ONU doit se réunir ce vendredi 8 décembre à huis clos pour discuter de la crise entre le Venezuela et le Guyana autour de la région de l’Essequibo. Ces derniers jours, Caracas a ravivé un contentieux vieux de plusieurs décennies avec son voisin. Le gouvernement de Nicolás Maduro a organisé dimanche 3 décembre un référendum pour consulter sa population sur une éventuelle intégration de l’Essequibo (appelé «Guyana esequiba» au Venezuela) à leur territoire. Cette région de 160 000 km2 – qu’on sait riche en ressources pétrolières depuis 2015 –, fait pourtant partie du Guyana depuis 1899, dont elle représente 70 % du territoire, après un premier arbitrage international que le Venezuela a toujours plus ou moins bruyamment contesté.
Fort du succès supposé de son référendum – 95 % de «oui» malgré une abstention floue, que l’opposition assure très élevée –, le président vénézuélien a préconisé la création d’une z