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Interview

Crise entre le Venezuela et le Guyana : «C’est aussi une manière de diviser l’opposition vénézuélienne»

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Derrière la tension qui monte entre Caracas et son voisin au sujet de la région de l’Essequibo, le gouvernement prépare l’élection présidentielle de 2024 et maintient son bras de fer avec les Etats-Unis.
Nicolas Maduro, le 3 décembre à Caracas. (Leonardo Fernandez Viloria /Reuters)
publié le 8 décembre 2023 à 8h30

Un fond de bruit de bottes émerge de la forêt amazonienne. Le Conseil de sécurité de l’ONU doit se réunir ce vendredi 8 décembre à huis clos pour discuter de la crise entre le Venezuela et le Guyana autour de la région de l’Essequibo. Ces derniers jours, Caracas a ravivé un contentieux vieux de plusieurs décennies avec son voisin. Le gouvernement de Nicolás Maduro a organisé dimanche 3 décembre un référendum pour consulter sa population sur une éventuelle intégration de l’Essequibo (appelé «Guyana esequiba» au Venezuela) à leur territoire. Cette région de 160 000 km2 – qu’on sait riche en ressources pétrolières depuis 2015 –, fait pourtant partie du Guyana depuis 1899, dont elle représente 70 % du territoire, après un premier arbitrage international que le Venezuela a toujours plus ou moins bruyamment contesté.

Fort du succès supposé de son référendum – 95 % de «oui» malgré une abstention floue, que l’opposition assure très élevée –, le président vénézuélien a préconisé la création d’une z