Une conférence (aux places onéreuses) et quelques pensées distillées à voix haute. Depuis le quartier d’affaires de La Défense, Barack Obama s’est posé, mercredi 13 mars, en défenseur de l’environnement sur Terre, préférant qu’on investisse pour une planète vivable ici plutôt que pour envisager de vivre sur Mars. «Je préférerais que nous investissions dans le soin à cette planète ici-bas. La raison pour laquelle nous allons dans l’espace, c’est pour sa découverte, sa connaissance, pas parce que nous allons créer une meilleure situation là-bas. Nous avons été conçus pour cet endroit-ci et ce serait bien que nous le préservions, de façon qu’il reste vivable», a-t-il lancé.
Pendant une heure sur scène, l’ancien chef d’Etat américain, interrogé par un journaliste, a évoqué son action à la Maison Blanche pour le climat, la transition écologique (normes pour l’industrie, soutien aux énergies renouvelables en pleine crise de 2008-2009), la préservation d’aires naturelles… Il n’a en revanche pas évoqué celle de son successeur, Donald Trump, qui en 2017 a sorti son pays de l’accord de Paris sur le climat, signé par Obama deux ans avant. «Les faits parlent d’eux-mêmes», a-t-il juste dit.
«Même après une guerre nucléaire, la Terre serait plus vivable que Mars !»
L’ancien président américain a, en revanche, évoqué «les magnats de la Silicon Valley, dont beaucoup construisent des vaisseaux spatiaux […] J’aime l’exploration spatiale, et j’attends avec impatience de nous voir arriver sur Mars et au-delà […] Mais quand j’entends certaines personnes dire que le plan est de coloniser Mars parce que l’environnement sur la Terre pourrait se dégrader, qu’il deviendrait invivable… Mais que dîtes-vous ? !»
Il insiste en disant que «même après une guerre nucléaire, que je ne minimise pas, la Terre serait plus vivable que Mars ! Même si l’on ne faisait rien contre le changement climatique, elle aurait toujours de l’oxygène, et pour ce que l’on en sait, Mars non.»
Barack Obama s’exprimait devant un parterre composé notamment de professionnels des énergies renouvelables, rassemblés dans l’amphithéâtre du CNIT de Paris-La Défense. Barack Obama était en effet invité à ouvrir un événement baptisé Powr Earth Summit, organisé par deux entrepreneurs des énergies renouvelables et rassemblant jeudi et vendredi les acteurs français du sujet. Prix des places : entre 650 et 3 300 euros.