Qu’il boulotte imperturbablement son hot dog en pleins loopings des montagnes russes de Coney Island, à Brooklyn, ou qu’il se fasse rudoyer, pousser et finalement menotter par une armée de gros bras tous masqués, Brad Lander entretient une marque de fabrique : garder en toutes circonstances un inébranlable calme.
La première situation est fictive, mise en scène dans le décor de parc d’attraction d’un désopilant spot de campagne de ce candidat progressiste briguant la mairie de New York – la primaire démocrate doit se tenir dans une semaine. La seconde, bien réelle, a eu lieu mardi 17 juin dans les couloirs d’un tribunal du sud de Manhattan où sont traitées les affaires d’immigration. Et où, comme Libération le relatait dans un récent reportage, la police migratoire de Donald Trump (ICE) procède chaque jour depuis quatre semaines à des arrestations à la chaîne d’étrangers venus répondre à une convocation dans le cadre de leur procédure d’asile ou de régularisation, afin de précipiter leur expulsion sommaire, même lorsqu’ils devraient bénéficier de protections légales.
A lire aussi
Elu il y a quatre ans au poste de «city comptrol