Rituel printanier devenu la grande kermesse de la droite américaine tendance «Make America Great Again», la CPAC (pour Conservative Political Action Conference) s’est achevée samedi dans une apothéose de bruit, de fureur et de passions aigres. Cette année, le programme présentait en guise de têtes d’affiche et rock stars pas moins de deux anciens suzerains déchus et revanchards, tous deux également dans le collimateur des procureurs de leurs pays. Outre Donald Trump, habitué du rendez-vous depuis un premier discours remarqué en 2011, et qui en a fait depuis le bastion captif de son fan-club, la tribune recevait cette année son copiste tropical Jair Bolsonaro, venu en quasi voisin à la faveur de son exil en Floride.
Ces deux allocutions les plus scrutées auront parachevé le défilé de dizaines d’orateurs ayant jusqu’alors rivalisé d’outrances pour dénoncer la «damnation» promise à l’Amérique sous la garde de Joe Biden, déverser des torrents du conspirationnisme le plus fétide, ou appeler purement et simplement à l’«éradication totale dans la vie publique de la transidentité de genre» – un épouvantail dont les quatre jours de CPAC auront encore attesté que c’était là désormais l’une des cibles favorites de l’extrême droite américaine. Mais ces rafales de