Ça sent l’écurie au 14e étage du 100 Centre Street : la fin approche dans le procès pénal de Donald Trump à New York, le tout premier dont l’accusé est un ancien président américain. Mais les débats, de plus en plus électriques, continuent de se tendre, jusqu’à menacer de faire dérailler l’audience, entraînant la subite évacuation du public et des médias dans les couloirs du tribunal du sud de Manhattan, alors que s’égrenaient lundi 20 mai les ultimes preuves et paroles versées au dossier avant les argumentaires de clôture, puis les délibérations du jury – attendues la semaine prochaine, de l’autre côté d’un long week-end férié aux Etats-Unis.
Admirable d’équanimité depuis le commencement du procès, le juge Juan Merchan venait de perdre soudain nerfs et patience face aux effronteries irritées du seul véritable témoin d’envergure cité à comparaître par le camp de la défense, pourtant un habitué des tribunaux, le vétéran du barreau new-yorkais Robert Costello. Dans une énième salve contre l’intégrité du magistrat à la sortie de la salle d’audience, l’accusé Trump dira y voir rien moins que le fait d’un «tyran», avant de dénoncer, une fois encore, une procédure qu’il assimile, sans argument probant, à une persécution politique et «un désastre pour le pays, pour l’Etat et la ville de New York».
Avocat aux manières mafieuses
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