Lorsque l’on arrive au centre de Palos Blancos, petite ville située à 250 kilomètres au nord de La Paz, on tombe sur la statue d’un homme torse nu, bronzé, et portant sur son épaule un régime de bananes et une machette. Un condensé de l’esprit local. «Environ 80 % de la population vit de l’agriculture, revendique fièrement Ramiro López Chávez, secrétaire général municipal de la ville. Les sols sont extrêmement fertiles et le climat est subtropical, tout ce qu’il faut pour que les cultures prospèrent.»
Riz, cacao, agrumes, bananes…
La région de Palos Blancos fait partie de ces territoires «colonisés» dans les années 1960, quand la dictature militaire favorisa la migration de milliers de personnes issues des régions andines vers les basses terres pour créer de nouvelles communautés tournées vers la production agricole. Parmi ces nouveaux territoires on compte Palos Blancos, mais aussi le Chapare, fief de l’ex-président Evo Morales et situé dans le centre du pays. «Ici, la production agricole est au centre de l’économie locale depuis des décennies