De la Colombie, Camilo a fait un rêve. Celui de construire sa propre maison de bois, proche du peuple kogi, qui arpente depuis 500 ans la Sierra Nevada et la côte Caraïbe, et de vivre dans le respect de leurs traditions. Le chantier a tardé, son visa a expiré, et pour essayer de se mettre en règle vis-à-vis des autorités colombiennes, ce Français de bientôt 41 ans a tenté un aller-retour express au Venezuela voisin via le poste frontière de Paraguachón pour faire tamponner son passeport. C’était le 26 juin 2025.
Trois ans plus tôt, en 2022, il avait déjà passé la frontière, à un autre endroit, sans aucun souci et pour la même raison. Mais Camilo Castro ne savait pas que, depuis l’été 2024 et la réélection contestée de Nicolás Maduro à la tête du pays, le gouvernement vénézuélien arrête, souvent sans raison, des étrangers qui ont l’outrecuidance de passer légalement sa frontière, afin d’en faire une monnaie d’échange et un outil de pression sur les pays qui refusent de reconnaître sa légitimité douteuse.
Selon nos informations, Camilo Castro est le quatrième ressortissant français à avoir été arrêté au cours des