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Libération
Reportage

Deuxième mandat Trump : pour les progressistes, «la résistance va reprendre, mais elle sera très différente»

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Si le temps des grandes manifestations d’opposition semble révolu, la contestation de Donald Trump, investi ce lundi 20 janvier à la présidence américaine, et surtout des mesures qu’il prévoit s’organise peu à peu, moins visible, plus subtile et concrète et, peut-être, plus efficace.
Lors de la marche contre Donald Trump, à Washington, samedi 18 janvier. (Amanda Perobelli/REUTERS)
publié le 19 janvier 2025 à 17h38

«Ah bon ? Il y a une manif anti-Trump ?» La question de ce militant démocrate résume tout. A la veille de l’investiture, pour la seconde fois, de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis, la colère, l’énergie et l’enthousiasme des foules qui avaient protesté en masse dans tout le pays au lendemain de sa première élection, en novembre 2016, ne sont plus très visibles. «C’est vrai, l’ambiance est assez morne. C’est comme si une grande fatigue s’était emparée des démocrates, la campagne a été longue et en montagnes russes, avec le changement de candidat à quatre mois du scrutin et un résultat désastreux», explique Kristin Putney, 63 ans. Elle savait qu’une grande manifestation était prévue samedi à Washington DC et s’était déplacée depuis le Michigan où elle vit.

«Outils de négociations»

«Beaucoup pensent maintenant qu’une manifestation ne va pas résoudre le problème et ils ont raison», estime Dana R. Fisher, professeur à l’American University. Mais l’autrice de American Resistance. From the Women’s March to the Blue Wave en est certaine : «La résistance va reprendre, mais elle sera très différente», dit-elle dans le Washington Post. Elle sera plus diffuse, plus technique, «mais peut-être plus efficace», confie un jeune milit