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Interview

Dictature au Nicaragua : «Le régime d’Ortega est l’antithèse de ce pour quoi nous avons combattu pendant la révolution»

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En exil au Costa Rica depuis 2021, l’opposante Mónica Baltodano dénonce dans un entretien avec «Libération» la dérive autoritaire et réactionnaire du président nicaraguayen, revenu au pouvoir en 2006 après avoir dirigé le pays entre 1979 et 1990, au moment de la révolution sandiniste.
L'opposante en exil nicaraguayenne Mónica Baltodano, lors d'un passage à Paris jeudi 29 février. (Albert Facelly/Libération)
publié le 3 mars 2024 à 14h12

Avec son demi-siècle de participation à la vie politique du Nicaragua, Mónica Baltodano est une observatrice avertie des événements qui ont changé le visage du petit pays d’Amérique centrale depuis la chute de la dictature d’Anastasio Somoza en 1979. Commandante dans les rangs de la guérilla socialiste pendant les années de la guerre civile, Mónica Baltodano a ensuite été ministre du gouvernement révolutionnaire et membre de la direction du parti au pouvoir, le Front sandiniste de libération nationale. Au tournant du siècle, elle a rompu avec Daniel Ortega, l’ancien chef révolutionnaire redevenu président en 2006, dont elle dénonce la dérive autoritaire et réactionnaire. Ce qui lui vaut d’être persécutée par le régime, comme l’ensemble des opposants politiques du pays, et de vivre en exil depuis 2021. De passage à Paris dans le cadre d’une tournée européenne, la femme de 69 ans a accordé un entretien à Libération.

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