Incisif, énergique, optimiste, parfois taquin. Et surtout, plus politique que jamais. A huit mois de sa revanche annoncée avec Donald Trump, Joe Biden a prononcé jeudi 7 mars au soir le dernier discours sur l’état de l’Union de son mandat, délaissant ostensiblement le costume de président pour celui de candidat. Pendant plus d’une heure, à la tribune d’un Congrès qu’il connaît par cœur pour y avoir siégé durant plus de trois décennies, le démocrate de 81 ans – un âge qui inquiète et sur lequel il s’est exprimé – a défendu son bilan et sa vision. Méthodiquement, férocement, il a aussi étrillé, sans jamais le nommer, son rival républicain sur de nombreux sujets, de la Russie à l’assaut du Capitole en passant par l’avortement, la santé et les armes. Une manière d’exposer les deux visions contraires entre lesquelles les Américains devront choisir, le 5 novembre.
La force du grand âge
A 81 ans, et alors que le procureur enquêtant sur les archives confidentielles retrouvées chez lui le dépeignait il y a un mois comme «âgé, bien intentionné et doté d’une mauvaise mémoire», le plus vieux président