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Libération
Récit

Après sa condamnation, Donald Trump et sa base rivalisent d’appels vengeurs

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Une semaine après sa condamnation à New York, l’ex-président et candidat multiplie les menaces contre ses adversaires, reprises au sein de son camp avec une violence et unanimité sans précédent, de la base aux sommets du Congrès.
L'ex-président et candidat à la présidentielle américaine Donald Trump, à Phoenix (Arizona) le 6 juin 2024. (Jim Watson /AFP)
par Julien Gester, correspondant à New York
publié le 7 juin 2024 à 11h04

«Je serai votre vengeance, votre châtiment», avait promis Donald Trump à ses supporteurs dès le discours marquant son retour en campagne présidentielle, sa troisième, il y a un an et demi déjà. Et l’exploit d’être devenu fin mai le premier ex-président américain reconnu coupable par la justice pénale de son pays n’a rien dissipé de l’horizon vengeur de sa candidature – au contraire. Obtenir réparation, Trump ne parle que de cela depuis une semaine qu’il a été condamné à New York, mais sur un mode plus resserré et autocentré : il ne s’agit plus de venger une certaine Amérique bafouée mais, très ouvertement, lui-même.

Il faut dire que «jamais», selon lui, «personne n’a rien subi de similaire à ce [qu’il a] subi», comme il s’en est lamenté mercredi 5 juin sur Fox News, face à son vieil ami et allié Sean Hannity. Ce dernier, comme la plupart des très accommodants intervieweurs choisis pour jalonner l’intense tournée médiatique post-condamnation, s’est e