«Je serai votre vengeance, votre châtiment», avait promis Donald Trump à ses supporteurs dès le discours marquant son retour en campagne présidentielle, sa troisième, il y a un an et demi déjà. Et l’exploit d’être devenu fin mai le premier ex-président américain reconnu coupable par la justice pénale de son pays n’a rien dissipé de l’horizon vengeur de sa candidature – au contraire. Obtenir réparation, Trump ne parle que de cela depuis une semaine qu’il a été condamné à New York, mais sur un mode plus resserré et autocentré : il ne s’agit plus de venger une certaine Amérique bafouée mais, très ouvertement, lui-même.
Il faut dire que «jamais», selon lui, «personne n’a rien subi de similaire à ce [qu’il a] subi», comme il s’en est lamenté mercredi 5 juin sur Fox News, face à son vieil ami et allié Sean Hannity. Ce dernier, comme la plupart des très accommodants intervieweurs choisis pour jalonner l’intense tournée médiatique post-condamnation, s’est e