Les temps ont changé. «Pendant mon premier mandat, tout le monde était contre moi, grinçait Donald Trump, campé lundi 16 décembre devant la presse sous les dorures de sa résidence de Mar-a-Lago, en Floride. Maintenant, c’est bien simple, je n’ai que des amis. Quelque chose a dû changer dans ma personnalité…» Un mois avant sa seconde intronisation, le 20 janvier, sa moue ironique confirme que la victoire du 5 novembre n’a toujours pas étanché sa soif de reconnaissance. Peu importe. Faute de compter sur l’estime sincère de l’intelligentsia et de l’élite américaine, le futur président joue déjà de la terreur qu’inspirent son pouvoir inédit et les menaces de représailles promises pendant une année de campagne.
Le premier républicain adoubé depuis vingt ans à la fois par le suffrage populaire et par les grands électeurs, nanti d’une majorité dans le