Des bourre-pif et des clés d’étranglement dans une cage pour célébrer l’indépendance américaine sur la pelouse de la Maison Blanche. Lubie parmi les lubies trumpistes, l’UFC, la surpuissante fédération américaine de MMA, devrait avoir une place de choix à l’occasion des festivités du «250», le nom donné à l’ensemble des événements prévus pour célébrer les 250 ans de l’indépendance des Etats-Unis, autour du 4 juillet 2026. C’est ce qu’a annoncé Donald Trump, tout à sa joie après l’adoption de sa «grande et belle loi» jeudi 3 juillet lors d’un déplacement dans l’Iowa d’où il lançait justement l’année de célébration du prestigieux anniversaire.
«Quelqu’un regarde-t-il l’UFC ? a demandé le président à la foule. Le grand Dana White [patron de la fédération] ? Nous allons avoir un combat UFC. Nous allons organiser un combat UFC - imaginez ! - sur le terrain de la Maison Blanche. Nous avons beaucoup de place là-bas.» Et le président de dérouler à propos de l’omnipotent Dana White, républicain forcené qui l’a soutenu à chacune de ses campagnes présidentielles : «Dana est génial, unique en son genre. Ce sera un combat de l’UFC, un combat complet, avec 20 000 à 25 000 personnes, et nous le ferons dans le cadre de “250”.» «Ca va être épique», a renchéri sa porte-parole Karoline Leavitt sur X.
L’UFC, surpuissante fédération au service de la réélection de Trump
Si l’événement se produit, il ne fera que souligner les liens particulièrement solides entre le milliardaire réactionnaire et le monde des arts martiaux mixtes, incarné par son tout-puissant patron. Omniprésent pendant la campagne de Trump (il faisait partie des soutiens qui ont pris la parole le 5 novembre, au soir de l’élection), désormais au conseil d’administration de Meta, le groupe de Mark Zuckerberg qui multiplie les courbettes pour complaire à Donald Trump, il avait aussi accueilli le président à l’occasion de l’un des plus gros événementd, en avril 2025, à Miami, dans l’Etat particulièrement trumpiste de Floride. Puis au mois de mai à Newark, dans le New Jersey.
Donald Trump n’a pas eu à se plaindre du coup de main qu’il a donné à Dana White au début des années 2000, quand le promoteur cherchait des lieux de représentation pour son sport alors stigmatisé pour son ultraviolence. Celui qui n’était alors qu’un magnat de l’immobilier l’avait installé dans son Trump Maj Mahal, un hôtel casino d’Atlantic City. Vingt-quatre ans plus tard, le retour d’ascenseur s’est mesuré en millions d’électeurs potentiels, les stars de l’UFC multipliant les appels à voter pour le New Yorkais, adepte d’un langage viriliste et guerrier.
Récupération
Summum de cet adoubement : la venue du futur président au micro de Joe Rogan Experience, le très populaire podcast animé par Joe Rogan, commentateur star… de l’UFC et amateur de diatribes sexistes et racistes propre à cette manosphère qui a adoubé Donald Trump. Cela valait bien une promesse de feux de la rampe sur la verdure de la Maison Blanche.