Un volte-face express face à la pression de Trump. Ce mardi 29 avril, la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, s’est présentée énervée face aux journalistes. En cause, un article du site d’information Punchbowl News qui expliquait qu’Amazon songerait à indiquer, à côté du prix de vente de ses articles, la part liée aux droits de douane qu’a imposés Donald Trump aux grands partenaires commerciaux des Etats-Unis.
Pour Karoline Leavitt, cette mesure ne serait ni plus ni moins qu’un «acte hostile et politique». «Ce n’est pas une surprise», a poursuivi la porte-parole de Trump, «car Amazon a signé un partenariat avec une entité de propagande chinoise».
La porte-parole a brandi une copie d’un article de l’agence Reuters, daté de décembre 2021, dans lequel on apprend qu’Amazon a établi un partenariat avec les autorités chinoises, ce qui a notamment mené à la création d’un portail internet spécifiquement dédié aux livres de membres du gouvernement chinois, en premier lieu le président Xi Jinping. Avant d’indiquer qu’elle venait de s’entretenir du sujet d’Amazon au téléphone avec le président américain.
Une idée «envisagée» mais pas appliquée
Dans la foulée de sa conférence de presse, Amazon a publié un communiqué dans lequel il explique qu’il n’affichera finalement pas le poids des droits de douane sur sa plateforme de commerce en ligne. Le groupe raconte que l’équipe en charge des produits à bas coûts, «Amazon Haul», avait «envisagé l’idée de publier les coûts d’importation pour certains produits», mais que la proposition n’avait «jamais été approuvée» et qu’elle ne serait «pas mise en œuvre».
Selon plusieurs médias américains pourtant, de nombreuses sociétés tierces qui mettent en vente leurs produits sur Amazon ont relevé leurs prix pour amortir l’effet attendu des droits de douane. Entreprises et économistes s’attendent à un impact particulièrement marqué pour les importations de produits finis ou composants venus de Chine, sur la majorité desquels Donald Trump a imposé des droits de douane de 145 %.