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Droits de douane : en exemptant les produits tech, Donald Trump fait machine arrière

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Indispensables à la tech américaine, les iPhones, les ordinateurs, les moniteurs, les semi-conducteurs et les cartes graphiques sont finalement exemptés du matraquage de 145 % de taxes imposées à tous les produits chinois depuis le 9 avril. Un retour à la raison, ou un nouveau signe d’incohérence de Donald Trump ?
A l'Apple Store de New York, le 12 avril 2025. (Anthony Behar/SIPA)
par Philippe Coste, correspondance à New York
publié le 13 avril 2025 à 20h59

Comme toujours quand l’annonce n’inspire pas la fierté, la nouvelle est tombée tard dans la soirée du vendredi, sous la forme d’une morne directive douanière bourrée de codes de produits importés seulement intelligibles par les services comptables des entreprises et les fonctionnaires du Trésor. La liste, vite confirmée par un mémorandum aussi abscons de la Maison Blanche, énumérait pourtant une spectaculaire série d’exemptions à la surenchère démente des droits de douane infligés à la Chine depuis le 2 avril, surnommé «Liberation Day» par Trump. Elle sauvait essentiellement les iPhones, les ordinateurs, les moniteurs, les semi-conducteurs et les cartes graphiques indispensables à la tech américaine, d’un matraquage de 145 % de taxes imposées à tous les produits chinois depuis le 9 avril. Mais ce nouveau détour de la croisade protectionniste de Trump, trois jours après la suspension pour 90 jours des droits de douane sur les importations de 60 pays «contrevenants» surtaxés, suscite surtout de nouvelles conjectures. Un retour à la raison, ou un nouveau signe d’incohérence et d’amateurisme du Président ?

Méthodes de parrain erratique

Le même soir, comme pour démentir l’idée d’une nouvelle reculade du président américain, Stephen Miller, chef de cabinet adjoint de la Maison Blanche et gardien fanati