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Etats-Unis

Droits de douane : face à la pression des constructeurs automobiles, Trump fait marche arrière

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A la demande de sociétés américaines présentes au Canada et au Mexique, la taxe de 25 % sur les importations est suspendue pour un mois. Au risque de vider de son sens la tonitruante décision du Président.
Donald Trump à la Maison Blanche, le 3 mars. (Leah Millis/Reuters)
publié le 6 mars 2025 à 18h55

Pour que les grands constructeurs automobiles américains «ne subissent pas de désavantages économiques» en raison de l’application de droits de douane de 25 % aux produits provenant du Canada et du Mexique, une exemption d’un mois a été annoncée mercredi 5 mars pour ce secteur crucial. Le lendemain, le ministre du Commerce, Howard Lutnick, jugeait «probable» que la mesure s’étende «à tous les biens et services couverts» par l’accord de libre-échange Canada-Etats-Unis-Mexique (Aceum). C’est-à-dire quasiment tout le commerce entre les trois pays d’Amérique du Nord. Dans la foulée était confirmé le sursis concernant le Mexique.

Quarante-huit heures après avoir déclenché une guerre économique sans précédent, Donald Trump amorce une spectaculaire reculade. L‘annonce de l’exemption pour le secteur automobile a probablement fait réagir les différentes branches de l’économie des Etats-Unis, sur l’air de «pourquoi eux et pas nous ?»

Un détricotage au moins partiel

Les annonces des sursis ont été faites non par le Président lui-même, mais par la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, mercredi 5 mars, et un ministre, jeudi 6 mars. L’exemption est certes temporaire, mais elle s’ajoute au précédent ajournement d’un mois, annoncé début février, concernant l’ensemble des produits importés des deu