A gauche de l’écran, du rouge, rien que du rouge très vif, des courbes carmin en chute libre, à mesure que Wall Street s’effondre jeudi 3 avril dans le sillage de l’officialisation, la veille, par Donald Trump de sa guerre commerciale déclarée au monde entier à coups de droits de douane élevés à leur plus haut niveau depuis près de deux siècles. A droite, un sourire radieux, celui de Brooke Rollins, ministre américaine de l’Agriculture, louée la veille lors de l’allocution présidentielle dans les jardins de la Maison Blanche, et qui profite d’un passage matinal jeudi sur la chaîne Fox Business pour rendre la monnaie à son patron : «Nous sommes vraiment très excités et très reconnaissants de [sa] direction pleine d’audace et de courage», «c’est tout le génie du Président», «il est le roi de la négo», «Dieu le bénisse», surtout en ces «temps incertains» où nul ne peut prédire si le prix des œufs peut repartir à la hausse ou non. La journée de jeudi à Wall Street s’achèvera sur les pertes les plus sévères depuis l’explosion de la pandémie de Covid-19 en mars 2020, avec un recul de 4,84 % de l’indice S&P 500. Les géants techno-numériques étant particulièrement touchés, d’Apple à Amazon, le Nasdaq a fondu de près de 6%.
Même pas peur
Droits de douane : malgré la tempête annoncée, Trump s’entête
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Élections américaines de 2024dossier
Donald Trump, à la Maison Blanche, à Washington, le 2 avril 2025. (Carlos Barria/Reuters)
publié le 3 avril 2025 à 21h32
(mis à jour le 3 avril 2025 à 22h11)
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