«Prête à servir» : ce furent les tout premiers mots postés par Kamala Harris sur le compte Twitter de la vice-présidence des Etats-Unis dans les minutes suivant son investiture, en janvier 2021. Trois mots qu’elle aura à nouveau brandis chaque fois que l’on interrogeait sa place dans l’ombre, désormais vacillante, de Joe Biden. Comme en février dernier, quand un rapport du procureur spécial Robert Hur avait mis en lumière de préoccupantes défaillances de la mémoire du président américain. Prête – la qualité reine attendue de tout colistier, avec l’humilité et la patience –, l’était-elle vraiment au premier jour ? Et l’est-elle plus encore aujourd’hui, à 59 ans, tandis que le camp démocrate semble rattrapé par une bien tardive crise de confiance en la viabilité de son actuel président-candidat, missionné pour empêcher Donald Trump de regagner la Maison Blanche ?
Bravant une canicule historique – Las Vegas a établi dimanche son nouveau record de chaleur à 49 °C –, c’est ce qu’étaient venus mesurer mardi 9 juillet quelques centaines d’électeurs démocrates du Nevada dans une salle de réception d