Malgré un froid glacial, ils étaient venus nombreux pour écouter Lula, en meeting ce samedi dans le centre-ville de São Paulo, la plus grande ville du Brésil. A moins d’un mois et demi du scrutin du 2 octobre, qui l’opposera au président Jair Bolsonaro, le leader de gauche et patron du Parti des travailleurs (PT), candidat pour la sixième fois, reste largement favori avec 47 % des intentions de vote contre 32 % pour le chef de file de d’extrême droite.
Ici, dans le prospère Etat de São Paulo, premier collège électoral du pays, l’écart est un peu plus faible, avec «seulement» treize points d’avance. Dans un pays polarisé, la sécurité du favori du scrutin est devenue un enjeu. Un considérable dispositif policier avait été déployé. Malgré tout, l’ambiance se voulait festive, avec selfies et musique. Et surtout des slogans qui portaient davantage sur le coût trop élevé de la vie et la hausse de la pauvreté que sur les menaces que Bolsonaro fait peser sur la démocratie.