Elles marchent main dans la main. Sans un mot. Donna sanglote silencieusement. Sa fille, Tracey, esquisse une caresse de réconfort. Sans rien dire. «Que pourrais-je lui dire ? s’interroge cette Afro-Américaine de 27 ans, de passage à Raleigh, en Caroline du Nord. Que tout ira bien ? Que ça va s’arranger ? Qu’est-ce que j’en sais moi ?» Elle a déjà pleuré cette nuit, après une longue veille que l’on devine à ses yeux cernés. Et puis encore un peu ce matin, lorsqu’elle a vu la mine défaite de sa mère au réveil, constatant la victoire de Donald Trump à la présidentielle américaine.
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Elles avaient pourtant l’air si fières, si heureuses, la veille, lorsqu’elles annonçaient avoir voté pour Kamala Harris. Elles pensaient, comme disait la vice-présidente lundi soir lors d’un ultime meeting en Pennsylvanie, que «la dynamique» était «de leu