Megaera est arrivée en avance. Une pancarte de Kamala Harris dans les mains, les cheveux blonds brossés en arrière, cette employée dans l’informatique, âgée de 58 ans, discute avec d’autres personnes. Elle ressent une «énergie similaire au début des années Obama». L’annonce du retrait de Joe Biden et de son soutien à Kamala Harris, il y a une semaine, a provoqué comme «un courant électrique». «J’adore le président Biden, mais il n’y avait pas d’enthousiasme», explique-t-elle. Megaera, qui tractait lors des campagnes précédentes, ne l’avait pas encore fait cette année, signe de son «apathie». Désormais, elle a hâte de s’y remettre.
A l’ombre d’un arbre, elle regarde le parking se remplir. En une demi-heure, plusieurs centaines de personnes la rejoignent. Les équipes de Kamala Harris organisent dimanche 28 juillet l’ouverture officielle d’un nouveau local de campagne, à Cumming, à une soixantaine de kilomètres au nord d’Atlanta. Des haut-parleurs diffusent de la musique, des stands offrent des salades de pommes de terre, des sandwichs ou du café.
«Les gens étaient déprimés»
Beth Louise, 65 ans, n’a «jamais vu quelque chose comme ça». Elle se rappelle les meetings pour Hillary Clinton, qui a perdu en 2016 contre Donald Trump. «Il y avait aussi une foule imp