Pour la première fois dans l’histoire politique moderne du Chili, c’est derrière une candidate communiste que se rangeront l’ensemble des forces de gauche lors de la prochaine élection présidentielle, prévue le 16 novembre. En l’occurrence, derrière Jeannette Jara, 51 ans, vainqueure des primaires qui se sont tenues ce dimanche 29 juin. L’avocate a obtenu 60 % des voix, loin devant son adversaire principale, la sociale-démocrate Carolina Tohá (28 %), ancienne ministre de l’Intérieur. La voilà désormais investie d’une mission difficile : celle de permettre à la gauche, donnée perdante dans les sondages, de se maintenir au pouvoir après le mandat du président sortant Gabriel Boric. En vertu de la Constitution, l’ancien syndicaliste étudiant, élu en 2021 à la tête d’une large coalition, n’a pas le droit de se représenter.
Pendant trois ans, et jusqu’à ce qu’elle démissionne en avril pour se concentrer sur sa campagne, Jeannette Jara officiait comme ministre du Travail dans le gouvernement de Gabriel Boric. C’est là qu’elle a acquis sa notoriété, et