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Vu du «Washington Post»

Election présidentielle aux Etats-Unis : bordel, pourquoi les candidats jurent-ils autant de nos jours ?

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Kamala Harris le fait. Donald Trump aussi. En politique, le juron peut être une façon de créer de la confiance et de montrer son authenticité.
La candidate démocrate Kamala Harris, à Philadelphie, le 10 septembre. (Elizabeth Frantz/Reuters)
publié le 13 septembre 2024 à 9h15

Lors de la convention démocrate, la vice-présidente Kamala Harris a évoqué un conseil que lui avait donné sa mère : «Never do anything half-assed» [qu’on pourrait traduire par “ne torche jamais rien“ pour garder un peu la vulgarité, mais on se contentera de “ne fais jamais les choses à moitié”, plus proche du sens initial, ndlr]. Et s’il y a bien une chose que Harris ne fait pas à moitié, c’est son usage des jurons.

La candidate démocrate sait manier le langage cru à bon escient, que ce soit par emphase ou pour ajouter une touche d’humour. A titre d’exemple, elle n’a pas hésité à taquiner sa nièce, Meena Harris, qui lui posait des questions culinaires maladroites : “Il faut que tu apprennes à cuisiner, putain”, plaisantait Tante Kamala dans une vidéo partagée sur X par Meena elle-même. Plus sérieusement, lorsqu’elle tentait de rallier les gouverneurs en faveur de Joe Biden cet été, elle déclarait : «Il s’agit de sauver notre putain de démocratie», selon le journaliste du Washington Post Tyler Pager.

Au printemps dernier, s’adressant aux jeunes Américains d’origine asiatique et insulaire du Pacifique sur les obstacles auxquels ils peuvent être confrontés, Harris leur donnait ce conseil : «Parfois, on vous ouvrira une porte. Parfois, on ne le fera pas. Et là, il faudra fou