La pression a fini par devenir trop forte, à la hauteur des craintes grandissantes d’un raz-de-marée républicain dans les urnes, le 5 novembre. Depuis le débat télévisé désastreux fin juin face à Donald Trump, au cours duquel il était apparu hagard, faible et souvent incohérent, Joe Biden se savait attendu au tournant. La moindre gaffe, le moindre instant de confusion, de fragilité ou d’absence, et le couperet risquait de tomber. A trois mois et demi d’une élection capitale, où se jouera tout autant la survie de son solide bilan que celle, autrement fondamentale, de la démocratie américaine, ce n’est finalement pas un nouveau faux pas du président démocrate qui a précipité sa chute. Mais la somme de toutes les peurs générées, au sein de son camp, par une campagne anémique.
«Ça a été le plus grand honneur de ma vie d’être votre président. Mon intention était de me présenter pour être réélu mais je crois qu’il est maintenant dans