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Swing States (5/7)

Elections américaines 2024 : dans le Michigan, une âpre bataille pour le vote ouvrier

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Élections américaines de 2024dossier
Après Trump en 2016 et Biden en 2020, pour qui votera l’Etat clé des Grands Lacs, berceau de l’automobile ? Si le camp démocrate se pose en défenseur des syndicats, Donald Trump dénonce le libre-échange et fustige les ravages supposés de la voiture électrique.
Brian Pannebecker, retraité de l'automobile et figure du mouvement «Autoworkers for Trump», a déjà accompagné trois fois le républicain sur la scène de ses meetings à Detroit. (Steve Koss/Libération)
par Philippe Coste, envoyé spécial dans le Michigan et photos Steve Koss
publié le 15 octobre 2024 à 13h48

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Sous la grande halle du Eastern Market de Detroit, le marché historique du centre-ville, ce 8 octobre, J.D. Vance harangue un petit public de 300 personnes en casquettes «Make America Great Again» et tee-shirts rouges «Autoworkers for Trump» sur le péril migrant et le désir forcené de l’ennemie Kamala Harris «d’envoyer tous les bons jobs américains en Chine». A commencer par les «bons jobs» du Michigan, berceau de l’industrie automobile et phare de la mystique col-bleu américaine. Le colistier de Donald Trump est déjà venu six fois dans cet ancien bastion démocrate mué en «Etat pivot», disputé par les deux partis depuis la victoire surprise de Trump contre Hillary Clinton en 2016. Donald Trump, lui, viendra deux jours plus tard parler au Club économique de Detroit, dans l’espoir de reprendre le Michigan «volé», bien sûr, par Joe Biden en 2020. Tim Walz, candidat à la vice-présidence démocrate, a prévu un discours le vendredi 18 octobre. Et Kamala Harris est