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Le timbre sonne usé quand se gonfle la poitrine de Kamala Harris, époumonée, pour lancer les dernières salves de sa harangue à la foule déjà débout : «Pennsylvanie, es-tu prête ? Croit-on à la liberté… à la chance… à la promesse de l’Amérique ? Est-on prêt à se battre ?» Et la clameur des milliers de personnes massées vendredi 13 septembre dans la salle polyvalente de l’université de Wilkes-Barre de venir au secours de cette voix au bord de l’extinction, pour exploser à sa place, en ce cri de guerre conclusif désormais rodé : «Et quand on se bat, on gagne !» La semaine a été longue, très longue, pour la vice-présidente et candidate démocrate à la Maison Blanche, de la préparation quasi militaire mais payante d’un débat télévisé contre Donald Trump à un retour immédiat au circuit effréné de sa campagne à travers les fronts les plus disputés du pay