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Une jeune femme dans sa cuisine, de dos. Elle prépare un café, se nettoie le visage. Défilent à l’écran des photographies d’elle prises quand elle était encore une enfant. Elle raconte. Son beau-père a commencé à la violer quand elle avait 5 ans. A 12 ans, elle est tombée enceinte. Elle est face caméra désormais, enfoncée dans un canapé gris. Sur fond musical légèrement inquiétant, elle déroule : «Je ne savais pas quoi faire. […] Mais j’avais des options. Aujourd’hui, parce que Donald Trump a renversé Roe v. Wade [la jurisprudence qui garantissait le droit à l’avortement au niveau fédéral, ndlr], les filles et les femmes à travers le pays ont perdu le droit de choisir, même en cas de viol ou d’inceste. Donald Trump nous a pris notre liberté.» Celle qui s’exprime ainsi s’appelle Hadley Duvall. Elle a 22 ans, et participe comme militante «pro-choice» (favorable au droit à l’avortement) à la campagne présidentielle de Kamala Harris, qui a produit la vidéo, diffusée mi-septembre sur les réseaux sociaux.

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