Un jour oui, un jour non… L’humeur de Trump semble varier au gré du vent, ou peut-être a-t-il pris un coup de chaud à Doha ? En tournée dans le Golfe depuis mardi 13 mai, le président des Etats-Unis continue de faire peser le doute sur son ambition de briguer un troisième mandat, pourtant interdit par la Constitution américaine.
Cette fois-ci, c’est devant des militaires américains, sur la base d’Al-Udeid au Qatar, que le président a déclaré «réfléchir» à cette éventualité. Répétant une nouvelle fois et avec la même désinvolture la fausse affirmation que ce serait lui et non Joe Biden qui aurait gagné l’élection de 2020 : «Nous avons remporté trois élections, d’accord ? Et certaines personnes veulent que nous fassions un quatrième mandat, je ne sais pas. Il faut réfléchir à cela.» Plus c’est gros, plus ça passe.
Ne pas être un frein
Ce n’est pas la première fois que Donald Trump évoque ses ambitions et se contredit. Lors d’un rassemblement en Floride, le 27 janvier, il avait déclaré à ses partisans que ce serait «le plus grand honneur de sa vie de servir non pas une fois, mais deux, trois ou quatre fois». Avant d’affirmer ensuite qu’il s’agissait d’une blague.
Dans une interview pour NBC en mars, il a finalement réaffirmé ne pas «blaguer» sur sa volonté de prolonger son mandat à la Maison Blanche. Pourtant, le 22e amendement de la Constitution américaine stipule que «personne ne peut être élu plus de deux fois au poste de président». Ce qui ne semble pas être un frein pour Trump, qui explique qu’il existe d’autres «méthodes» pour briguer un troisième mandat.
Pour modifier la Constitution, il faudrait que le président réussisse à obtenir le vote de deux tiers du Congrès, ce qui est peu probable. De plus, une telle initiative nécessite une ratification par les trois quarts des Etats américains. Dimanche 4 mai, lors d’un entretien avec NBC, Donald Trump a semblé, encore, avoir changé d’avis en affirmant vouloir «passer quatre très bonnes années [à la Maison Blanche], et laisser la place à quelqu’un d’autre, idéalement un grand républicain». En attendant, la casquette Trump 2028 est bien en vente sur le site officiel de Donald Trump.