Le chef de l’Etat vénézuélien, Nicolás Maduro, semble avoir dépassé la psychose des attentats qui l’a maintenu enfermé dans le palais de Miraflores une bonne partie des onze ans de mandat qu’il a déjà accomplis. Depuis quelques semaines, il sillonne le vaste Venezuela, inaugurant ici un hôpital, là une école ou un terrain de sport, plus loin une maison de la culture. Sur les estrades, le successeur de Hugo Chávez chante, danse, plaisante, et multiplie les rencontres avec la population, signe d’une confiance retrouvée.
C’est du moins l‘impression qu’on retire de la vision de Con Maduro + (Avec Maduro +) l’émission de télévision qui, chaque lundi, rend compte des déplacements et des initiatives du Président, candidat à un troisième mandat lors de l’élection du 28 juillet. Le présentateur n’est autre que lui-même, et il semble avoir transformé sa campagne électorale en croisade d’évangélisation : il se présente comme «le pèlerin du Christ». «Les te