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Interview

Elections en Argentine : «Les résultats révèlent davantage la faiblesse de l’opposition que la force de Javier Milei»

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Dans la victoire du président d‘extrême droite aux législatives de mi-mandat, le sociologue Pablo Semán voit avant tout une défaite du mouvement péroniste de centre gauche et une démobilisation de l’électorat argentin vers l’abstention.

Le président argentin, Javier Milei, devant le siège de son parti, à Buenos Aires le 26 octobre 2025. (Luis Robayo/AFP)
Par
Timothée Ives
Publié le 28/10/2025 à 14h56

«Qui pensait que nous pouvions gagner jusqu’à la province de Buenos Aires ?» Javier Milei s’est lui-même surpris de l’étendue de sa victoire aux élections législatives de mi-mandat, dimanche 26 octobre. Son parti, La liberté avance (LLA, extrême droite), a largement devancé Fuerza Patria, la coalition péroniste de centre gauche, tant en suffrages exprimés (40,65 % contre 33,63 %) qu’en nombre de sièges de députés (111 contre 99). Surtout, LLA est arrivé en tête dans le bastion péroniste de la province de Buenos Aires, avec une spectaculaire remontée de quatorze points sur son score aux élections provinciales de septembre.

Cette déroute de l’opposition interroge, à deux ans d’une élection