Les démocrates ont perdu la présidentielle. Il leur reste l’humour, façon troll potache et lourdingue laborieusement conçu pour griffer l’ego de Donald Trump : des images générées par intelligence artificielle montrant le futur président des Etats-Unis en larbin à gants blancs apportant une salade à Elon Musk, assis pour l’occasion à la place du boss dans le Bureau ovale. D’autres versions le déclinent en marionnette ou bébé à la Maison Blanche, manipulé ou toisé par l’homme le plus riche de la planète, patron de Tesla, SpaceX, Neuralink et X (ex-Twitter).
Aussi gauches soient les blagues, elles ont suscité une réponse de l’intéressé : «Elon ne peut pas être président, car… il n’est pas né dans ce pays», ironisait-il fin décembre, sans pour autant éclaircir la teneur de son fascinant tandem avec le «génie Elon». Il est son premier bailleur de fonds électoraux, avec une mise d’au moins 277 millions de dollars (270 millions d’euros) dans sa campagne, son porte-voix «anti-woke» et anti-immigrants sur un réseau social acheté pour 44 milliards en 2022, son avatar jeune et high-tech, visage futuriste de la virile révolution «Maga» (pour «Make America Great Again») autant que son conseiller bénévole, chargé bientôt, avec le militant businessman Vivek Ramaswamy, de la réduction d