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Libération
Récit

Elon Musk : du soutien à Obama à Donald Trump, itinéraire d’un Crésus erratique

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Proche des démocrates lorsque leur présence au pouvoir profitait à ses business puis ignoré par Joe Biden à son arrivée en 2020, l’homme le plus riche de la planète s’est depuis jeté à corps perdu dans la mouvance Maga en devenant le plus fidèle soutien financier et idéologique du président élu républicain.
Elon Musk à Mar-a-Lago, la résidence et club privé de Donald Trump à Palm Beach (Floride) le 14 novembre 2024. (Haiyun Jiang/The New York Times/Redux -REA)
par Philippe Coste, correspondance à New York
publié le 11 janvier 2025 à 6h37

Les démocrates ont perdu la présidentielle. Il leur reste l’humour, façon troll potache et lourdingue laborieusement conçu pour griffer l’ego de Donald Trump : des images générées par intelligence artificielle montrant le futur président des Etats-Unis en larbin à gants blancs apportant une salade à Elon Musk, assis pour l’occasion à la place du boss dans le Bureau ovale. D’autres versions le déclinent en marionnette ou bébé à la Maison Blanche, manipulé ou toisé par l’homme le plus riche de la planète, patron de Tesla, SpaceX, Neuralink et X (ex-Twitter).

Aussi gauches soient les blagues, elles ont suscité une réponse de l’intéressé : «Elon ne peut pas être président, car… il n’est pas né dans ce pays», ironisait-il fin décembre, sans pour autant éclaircir la teneur de son fascinant tandem avec le «génie Elon». Il est son premier bailleur de fonds électoraux, avec une mise d’au moins 277 millions de dollars (270 millions d’euros) dans sa campagne, son porte-voix «anti-woke» et anti-immigrants sur un réseau social acheté pour 44 milliards en 2022, son avatar jeune et high-tech, visage futuriste de la virile révolution «Maga» (pour «Make America Great Again») autant que son conseiller bénévole, chargé bientôt, avec le militant businessman Vivek Ramaswamy, de la réduction d