«Poignardée dans son dos», «attaquée en plein cœur», «brisée de l’intérieur»… Au lendemain de l’assaut de la place des trois pouvoirs de Brasília, où sont regroupés le Parlement, la Cour suprême et le palais présidentiel, par des bolsonaristes fanatiques, les métaphores ne manquent pas dans la presse brésilienne pour parler de la démocratie qui a, l’espace de quelques heures dimanche, fortement tangué. «Le pouvoir judiciaire, législatif, exécutif… La Constitution et notre démocratie sont basées sur ces trois piliers. Les voir attaqués, c’était aussi symbolique que violent et effrayant. Aujourd’hui, les Brésiliens sont partagés entre la tristesse, la déception, et un certain sentiment d’humiliation», témoigne Silvia Capanema. Pour autant, l’historienne spécialiste du Brésil, son pays natal, ne peut pas dire que cette émeute est une réelle surprise. Certes, l’investiture de Lula il y a une semaine s’était passée sans encombres. Mais depuis des mois,
Bolsonarisme
Emeutes au Brésil : «Rien n’indique que le chaos de dimanche est derrière nous»
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Élection présidentielle brésilienne 2022dossier
Des partisans de l'ex-président brésilien Jair Bolsonaro en garde à vue, sont emmenés dans des bus par la police au lendemain des émeute au Congrès, au palais présidentiel et la Cour suprême à Brasilia dimanche. (MAURO PIMENTEL/AFP)
par Julien Lecot
publié le 9 janvier 2023 à 18h12
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