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Verdict

En Argentine, la déchéance de l’ancienne présidente Cristina Kirchner

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La Cour suprême a confirmé mardi 10 juin la condamnation à six ans de prison de l’ancienne cheffe d’Etat pour des marchés publics truqués. Devenue inéligible, elle doit renoncer à sa carrière politique d’opposante de gauche à l’ultralibéral Milei.

Cristina Kirchner à l'issue de sa condamnation définitive pour fraude à l'État, à Buenos Aires, le 10 juin 2025. (Pedro Lazaro Fernandez/REUTERS)
ParFrançois-Xavier Gomez
Rédacteur reporter
Publié le 11/06/2025 à 15h30

La vie politique de la principale opposante au président d’extrême droite Javier Milei a pris fin mardi 10 juin dans l’après-midi, quand la Cour suprême argentine a confirmé la condamnation de l’ex-présidente (péroniste de gauche) Cristina Kirchner à six ans de prison, assortis d’une inéligibilité à vie, pour fraudes aux marchés publics pendant sa présidence (2007-2015).

Le premier procès remonte à 2022, quand la veuve de l’ex-président Néstor Kirchner, à qui elle avait succédé, avait été jugée coupable de «fraude au préjudice de l’administration publique». La peine avait été confirmée en appel en 2024, et le recours auprès du tribunal suprême était la dernière carte en possession de Cristina Fernández, épouse Kirchner, figure de proue du paysage politique argentin depuis plus de vingt ans.

Assignation à résidence

Dans son jugement, la Cour considère que les peines en première