Le 31 décembre à 14 heures, le Secrétariat argentin aux Droits humains a adressé un message WhatsApp aux employés du centre culturel Haroldo-Conti pour leur signifier soit leur licenciement, soit une mise en disponibilité pour une période indéterminée. La date a été soigneusement choisie : c’est non seulement la fin de l’année, mais aussi le début des vacances d’été austral, les mois de janvier et février étant l’équivalent pour nous de juillet et août. L’institution a pour siège l’ancienne Esma, l’Ecole de mécanique de la Marine de Buenos Aires qui, sous la dictature militaire (1976-1983), fut un lieu de détention et de torture clandestin. Le bâtiment abrite aussi un musée de la mémoire.
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Des membres du gouvernement d’extrême droite de Javier Milei, notamment la vice-présidente Victoria Villaruel, avaient déjà menacé de revenir sur les politiques mémorielles mises en place par leurs prédécesseurs, notamment les époux Kirchner, Néstor puis Cristina, présidents successifs entre 2003 et 2015. La fermeture du «Conti», un lieu très fréquenté et apprécié par les Argentins, est une