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Libération
Reportage

En Argentine, «on ne peut pas dire que tout était rose avant Milei, mais là, c’est intenable»

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En un an de pouvoir, le président d’extrême droite a imposé une politique brutale d’austérité. S’il se targue d’avoir redressé la barre budgétaire du pays, les classes moyennes et défavorisées ont plongé dans la précarité.
Lors du repas de l’association «Los Chicos de la Via», à Buenos Aires, samedi. En Argentine, la pauvreté touche un enfant sur six. (Rodrigo Abd/AP)
par Mathilde Guillaume, Correspondante à Buenos Aires
publié le 18 décembre 2024 à 19h13

La petite musique médiatique internationale entourant Javier Milei a bien changé en un an. Le «fou furieux à la tronçonneuse», l’«énergumène vociférant» dépeint durant la campagne, qui prêtait à la fois à la moquerie et à l’épouvante, inspire maintenant chez certains une certaine forme de respect et même d’envie. Et les éditorialistes français ne sont pas en reste. Sur BFM TV, Rafik Smati : «Ce qui se passe en Argentine est extrêmement intéressant. Est-ce que c’est possible en France ? Oui ! Est-ce que c’est souhaitable en France ? Encore plus oui !» Eugénie Bastié flatte sur Europe 1 «un discours de vérité, à mille lieues des discours démagogiques français». «Oui, ça fonctionne ! L’inflation a baissé, on peut appeler ça une réussite, il n’y a pas d’autres mots !» clame Abnousse Shalmani sur LCI.

Et si l’on écoute le discours prononcé par Javier Milei pour le premier anniversaire de sa présidence, son bi