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Reportage

En Argentine, une grève générale contre «le processus de destruction du pays qu’a entamé Milei»

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L’ensemble des organisations syndicales appelaient à une grève générale contre la politique ultralibérale du président argentin. Et malgré un protocole de sécurité particulièrement répressif, la mobilisation semble avoir été massive.
(Terreur Graphique)
par Mathilde Guillaume, Correspondante à Buenos Aires
publié le 25 janvier 2024 à 8h30

Une vraie démonstration de force. «Ça faisait longtemps qu’on n’avait pas vu la place aussi pleine ! On l’espérait, mais on n’était pas sûres.» Sous leurs bobs fluo, en plein cœur de Buenos Aires, Nilda et Adriana, respectivement 75 et 63 ans, ont un sourire radieux. Le pari des syndicats et organisations de gauche, qui ont appelé ce mercredi à une grève générale et à manifester contre les premières mesures de Javier Milei, est gagné.

A seulement six semaines de son investiture, une telle mobilisation pourrait être considérée comme un record de précocité. «Moi je dirais plutôt qu’on a trop attendu, tonne Mercedes, psychologue de 59 ans depuis son fauteuil roulant. Ce qui est précipité, c’est le processus de destruction du pays qu’a entamé Milei !»

Mesures ultralibérales

Le nouveau président ultralibéral est en effet allé très vite et très fort. Avec la publication d’abord d’un «méga décret présidentiel», entré en vigueur le 29 décembre, puis d’un projet de loi,