La Bolivie est le théâtre d’un combat politique sans fin entre deux anciens alliés : l’actuel et l’ancien président, Luis Arce et Evo Morales. Lundi 13 janvier, les partisans du second ont atteint leur objectif : après leur départ de Patacamaya dans les Andes vendredi, leur «Marche pour la vie» a atteint La Paz, la capitale bolivienne. Leur objectif était de protester sur la place d’Armes, devant le siège du gouvernement et le Parlement, mais les forces de polices ont bloqué le quartier, créant des affrontements violents. Un journaliste reporter d’images a même été blessé par des feux d’artifice lancés par des manifestants, selon le quotidien bolivien El Diario, qui scandaient : «Presse vendue, presse corrompue.»
La foule rassemblait principalement des paysans et des ouvriers. De quelques centaines au départ, ils étaient 5 000 à La Paz selon le sénateur Leonardo Loza, proche d’Evo Morales. Le ministre de l’Intérieur, Eduardo del Castillo, a lui estimé que la marche «regroupait environ 2 300 personnes». L’ex-président bolivien, que les manifestants soutiennent, n’a pas pu participer à la marche car il est visé par un ordre d’arrestation émis par le parquet bolivien. Il a dû rester