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Procès

En Bolivie, l’ex-présidente Jeanine Añez sur le banc des accusés

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Fin 2019, la conservatrice avait remplacé par intérim Evo Morales, héraut de la gauche indigène, forcé à la démission après une réélection contestée. Accusée de coup d’Etat, elle se dit «prisonnière politique».
Jeanine Añez pendant son arrestation à La Paz, en Bolivie, le 10 février. (AIZAR RALDES/AFP)
publié le 10 février 2022 à 18h03

Mercredi, à la veille de son procès, l’ancienne présidente de Bolivie Jeanine Añez a annoncé depuis sa prison entreprendre une grève de la faim. Elle souhaite par son action «permettre à la communauté internationale de comprendre que la justice est aux mains d’Evo Morales et Luis Arce», soit son prédécesseur et son successeur au fauteuil présidentiel. Dans une lettre manuscrite lue pas sa fille devant les médias puis diffusée sur Twitter, elle ajoute : «Je suis désespérée de voir un pays sans justice ni loi.»

En novembre 2019, Jeanine Añez, alors deuxième vice-présidente du Sénat, s’était proclamée présidente par intérim de Bolivie à la suite du départ forcé du président de gauche Evo Morales. Elle a assumé le pouvoir pendant onze mois. Dans le procès qui s’est ouvert jeudi à La Paz, elle est accusée d’avoir mené un «coup d’Etat» contre Morales, et est inculpée de «décisions contraires à la Constitution» et de «manquement au devoir». Huit anciens officiers militaires comparaissent à ses côtés. Celle qui se présente au contraire comme une «prisonnière politique» affirme pour sa défense qu’en tant qu’ancienne prés