Il aura fallu six mois et deux jours d’empoignade politique, de recomptages méticuleux et de joutes judiciaires pour que s’éteigne enfin le tumulte électoral américain de 2024. Ce mercredi 7 mai, dans une déclaration empreinte de sobriété – en contraste saisissant avec l’acharnement déployé depuis novembre –, le républicain Jefferson Griffin a concédé sa défaite face à la démocrate Allison Riggs pour un siège à la Cour suprême de Caroline du Nord. Ainsi s’est refermée l’ultime course d’un cycle électoral titanesque aux Etats-Unis, fort de quelque 4 400 scrutins. Un épilogue qui, pour les démocrates, tient autant du soulagement que de la mise en garde.
L’élection, portant sur un siège en apparence marginal aux yeux du grand public, mais dont Libération avait néanmoins souligné les enjeux à l’automne, s’est transformée au fil des mois en bras de fer institutionnel d’envergure. Riggs, magistrate progressiste sortante, l’a emporté le 5 novembre avec une avance microscopique de 734 voix sur plus de 5,5 millions de bulleti