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Analyse

En Colombie, deux attentats ravivent les braises du passé

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Les deux attaques perpétrées par des guérillas jeudi 21 août, qui ont fait 19 morts, sont le symptôme d’une hausse inquiétante de la violence armée. Et d’un échec des politiques du gouvernement pour l’endiguer.
Sur les lieux de l'attentat de Cali, jeudi 21 août. (IUSEF SAMIR ROJAS/AFP)
publié aujourd'hui à 20h11

La violence n’est malheureusement jamais très loin en Colombie. Mais les deux attaques du jeudi 21 août – l’une au camion piégé au cœur de Cali, la troisième ville de Colombie, et l’autre contre un hélicoptère rempli de policiers abattu par un drone dans la région d’Antioquia – rappellent des heures sombres. En une après-midi, au moins 19 personnes sont mortes dont 13 policiers. A Cali, où le bilan est d’au moins 6 morts et 71 blessés, l’attentat a eu lieu devant l’école militaire d’aviation, dans le nord de la ville et dans un quartier résidentiel de classe moyenne. A Amalfi, en Antioquia, les policiers revenaient d’une mission d’éradication de cultures de coca.

Les deux attaques ont été attribuées par les autorités à des branches de l’Etat-major central, un groupe armé dit de «dissidence», qui se réclame de l’ancienne guérilla des Farcs, démobilisée en