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En Colombie, le président Gustavo Petro défend en grande pompe son projet de référendum sur le code du travail

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1er Maidossier
A l’occasion du 1er Mai, le président colombien a appelé le «peuple» à soutenir sa proposition pour défendre les salariés, aujourd’hui obligés de travailler quarante-six heures par semaine.
Le président Gustavo Petro brandit l'épée de Simón Bolívar, à l'occasion de son discours du 1er Mai, à Bogotá. (Fernando Vergara/AP)
publié le 2 mai 2025 à 11h07

Gustavo Petro, le premier président de gauche colombien, élu en 2022, aime les symboles, les bains de foule et les grands discours. En ce 1er Mai, jour international des travailleurs, il avait donc appelé «le peuple» à descendre dans les rues pour soutenir sa proposition d’organiser un référendum afin de faire passer sa réforme du code du travail qui vient de se faire retoquer par le Sénat.

Pour appuyer sa demande, le président a aussi fait sortir la fameuse épée du «libertador», Simón Bolívar, de la Casa de Nariño, le palais présidentiel. Il a escorté l’arme du héros des guerres d’indépendances portée par six gardes en livrée rouge jusqu’à la place Bolívar, à Bogotá, où il a fait un long discours devant les dizaines de milliers de manifestants qui avaient participé aux cortèges du 1er Mai dans la capitale colombienne. Puis, toujours accompagné de l’épée et de ses gardes, de sa plus jeune fille et de quelques ministres, il est allé au Sénat déposer son projet de référendum au Congrès. «Nous sommes venus avec l’épée de Bolivar, mais nous sommes venus désarmés», a-t-il précisé.

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