«Petro, dehors !» Dimanche 21 avril, les slogans scandés par les cortèges défilant dans les grandes villes de Colombie ne font pas l’ombre d’un doute : le mécontentement envers le gouvernement de Gustavo Petro est grand. A Bogota, la capitale, à Cali, à Barranquilla, à Carthagène ou encore à Medellín, la deuxième ville du pays, une mobilisation sans précédent depuis l’élection du président en 2022 a réuni des centaines de milliers de personnes issues de l’opposition de droite, des forces politiques centristes, d’anciens alliés libéraux mais aussi de nombreuses organisations professionnelles et de citoyens non affiliés.
«L’objectif principal des marches est de crier “dehors Petro” et de renverser le gouvernement du changement. Ce processus a déjà commencé, et il s’agit d’un coup d’Etat mou pour inverser la décision populaire en faveur du changement en 2022», a réagi Gustavo Petro sur X (ex-Twitter). Le chef de l’Etat a avancé le nombre de «plus ou moins 250 000» manifestants, quand les chiffres communiqués par les mairies des différentes villes tablent sur environ un demi-m