Menu
Libération
Jungle

En Colombie, les guérillas s’entretuent sur fond de trafic de cocaïne

Réservé aux abonnés

Une attaque très meurtrière de l’ELN, principal groupe armé actif dans le pays, à la frontière avec le Venezuela jeudi 16 janvier a mis fin aux négociations de paix avec le gouvernement colombien, alors que les relations entre Bogotá et Caracas s’enveniment.

Des déplacés de la région de Catatumbo (Colombie) trouvent refuge dans la ville de Cúcuta dimanche 19 janvier. (Fernando Vergara/AP)
ParBenjamin Delille
Correspondant à Washington
Publié le 20/01/2025 à 16h37

C’est un peu le monde à l’envers. Pour fuir les combats entre deux guérillas colombiennes, des civils de la région de Catatumbo ont franchi la frontière avec le Venezuela au cours des cinq derniers jours, celle-là même qui a vu transiter la majorité des quelque 8 millions de Vénézuéliens qui ont fui la crise politique et économique de leurs pays depuis 2015. Depuis le jeudi 16 janvier, 80 personnes sont mortes et 11 000 autres ont été déplacées à cause d’une attaque de l’ELN (l’Armée de libération nationale, principale guérilla active entre les deux pays) contre des dissidents des Farc – qui ont refusé de déposer les armes à la suite du processus de paix en 2016 – pour le contrôle de cette région frontalière dont la jungle abrite l’une des principales zones de production de cocaïne au monde.

Pour les civils, c’est plutôt le retour de l’ancien monde : celui