En résumé :
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- Quelque 244 millions d’électeurs sont appelés mardi 5 novembre à se prononcer sur leur futur ou future Présidente, mais aussi sur le renouvellement de la Chambre des représentants et d’un tiers du Sénat. Presque un tiers d’entre eux, soit 75 millions de personnes, ont déjà voté de manière anticipée.
- Kamala Harris a annoncé dimanche lors d’un bref échange avec les journalistes à Detroit, dans le Michigan (région des Grands Lacs), avoir voté par correspondance. La vice-présidente américaine et candidate démocrate a précisé : «Mon bulletin est en route pour la Californie», son Etat d’origine.
- Ce lundi, la candidate démocrate terminera sa campagne à Philadelphie en Pennsylvanie, l’un des «swing states» les plus disputés et les plus indécis avec ses 19 grands électeurs. De son côté, Donald Trump bouclera sa troisième campagne présidentielle à Grand Rapids, dans le Michigan.
Des sondages trop frileux ? A l’approche de l’élection, les instituts de sondage donnent des marges si serrées dans les Etats-clés (47,8 pour Trump et 47,7 pour Harris en Pennsylvanie, par exemple) qu’elles étonnent les experts. «En fait, les sondages par Etat ne montrent pas seulement une course extraordinairement serrée, mais également invraisemblablement serrée», analyse auprès de l’AFP Joshua Clinton, professeur de sciences politiques à l’Université Vanderbilt. Commentant une étude publiée par NBC cette semaine, ce spécialiste des sondages observe une «similarité» qui le conduit à émettre l’hypothèse suivante : «Un sondeur frileux qui obtient une marge de cinq points dans une course serrée peut choisir d’ajuster ses résultats afin de coller à ce que montrent les autres sondages, de crainte que son sondage particulier nuise à sa réputation.»
Une hypothèse fondée à la fois sur la similarité des sondages, mais aussi sur l’expérience : les sondeurs se sont déjà trompés en 2016 et en 2020, chaque fois en sous-estimant le vote Trump. Cette fois, il pourrait s’agir d’une frilosité qui conduit W. Joseph Campbell, professeur à l’American University à Washington, à se demander «si les sondeurs ne maquillent pas un peu trop leurs données, pour s’aligner sur les résultats des autres». «C’est un phénomène difficile à prouver mais suspecté, cela s’appelle l’instinct grégaire», souligne-t-il, convoquant le souvenir d’un grand raté des sondages avec le duel Carter/Reagan en 1980. «Tous les sondages montraient une course très serrée entre le président Jimmy Carter et le républicain Ronald Reagan. Et Reagan a fini par gagner avec presque un raz-de-marée électoral, de quasiment 10 points de pourcentage. Je ne dis pas que cela va se reproduire en 2024, mais c’est quelque chose à garder en tête».
La démocratie dans tous ses états. Contrairement à ce que le calendrier pourrait laisser penser, nous n’entrons sans doute pas dans la dernière ligne droite de ces élections américaines. La ligne risque d’être bien sinueuse et peut-être même accidentée jusqu’à la prise de fonction de celle ou celui qui, le 20 janvier, succédera à Joe Biden à la Maison Blanche. Ces derniers jours de campagne ont montré que l’ambiance, aux Etats-Unis, n’avait rien à voir avec la montée en tension habituelle à un scrutin de cette importance. L’édito d’Alexandra Schwartzbrod
Elections américaines 2024 : Harris-Trump, le jour J. Allez, maintenant il faut choisir. De tentatives d’assassinat en exfiltration subite d’un président-candidat, la plus furieusement imprévisible et coûteuse des campagnes présidentielles américaines (1,6 milliard de dollars flambés, record battu) aura donc accouché d’une course presque immobile, sans favori, ou du moins à peu près figée dans la marge d’erreur des principaux sondeurs. Voilà des mois que les Etats-Unis cheminent vers la bifurcation sans doute la plus déterminante et risquée de leur histoire moderne, sans pourtant s’afficher prêts, en tant que nation, à se décider. Et la délivrance d’un verdict pourrait se faire attendre encore bien au-delà de la nuit de mardi 5 novembre à mercredi 6 novembre, jusqu’au bout de longs jours de dépouillement et de recomptages si nécessaires. Le récit de Julien Gester.
Hollande et les conséquences d’un nouveau mandat Trump. Outre les conséquences économiques d’un nouveau mandat Trump pour le monde, François Hollande s’inquiète des conséquences diplomatiques : «La guerre en Ukraine s’arrêtera sans doute si Trump gagne, mais au bénéfice de Poutine : Poutine aura gagné. […] Et si Poutine gagne, il ne s’arrêtera pas, il ira un peu plus loin : Géorgie, c’est en train d’être fait ; Moldavie, nous verrons bien. Mais l’Arménie est déjà sous son contrôle, l’Azerbaïdjan sous sa tutelle», a-t-il poursuivi.
Décidément alarmiste, François Hollande a encore mis en garde quant à un affrontement entre les Etats-Unis et la Chine en cas de victoire du candidat républicain, qui «se produira peut-être sur un domaine essentiellement commercial et économique, mais peut-être aussi sur un domaine militaire». Et le socialiste de faire observer : «Par ailleurs, [Donald Trump] a quand même des comportements étranges : le lien qu’il avait établi avec le président de la Corée du Nord, ça induira sûrement un relâchement de ce qu’est la solidarité atlantique.»
Hollande et les conséquences d’un nouveau mandat Trump. Le député de Corrèze, qui a brièvement eu à faire à Trump lors des derniers mois de son mandat, s’est montré des plus rétifs à l’idée d’une réélection du républicain à la Maison Blanche. «Jamais une élection présidentielle américaine ne pourrait avoir autant de conséquences sur la France, sur l’Europe et sur le monde» si Donald Trump devait la remporter, a prévenu l’ancien chef de l’Etat sur BFMTV. «Avec Trump, ça n’est pas simplement la répétition de ce que nous avons connu dans le premier mandat : il y aurait une augmentation immédiate des droits de douane, donc un protectionnisme comme jamais on l’a connu, dont les Européens - et pas simplement les Chinois - seraient les victimes», a estimé l’ancien président socialiste, qui prédit «une augmentation du chômage, une croissance plus faible et même une inflation peut-être plus forte, parce qu’il y aura un déficit budgétaire américain très important et sans doute une politique monétaire qui l’accompagnera, parce qu’il faut bien financer le déficit américain».
A Reading, une salle vide aux deux tiers. Surtout, ne pas en tirer de conclusion hâtive. Les meetings ne font pas une élection, certainement pas un lundi midi dans un Etat aussi vaste, crucial et serré que la Pennsylvanie. Mais la veille du D-Day, ce n’est clairement pas l’image que Donald Trump, obsédé par les «foules» qu’il draine, voulait projeter. Attendu dans la Santander Arena de Reading, le candidat républicain risque fort de s’exprimer devant autant de casquettes rouges que de chaises vides. La salle, d’une capacité d’environ 7200 places, n’est remplie qu’à un tiers. Dans les tribunes, la moitié des sections sont vides, il reste des places dans l’espace situé juste en face du podium, d’ordinaire le plus convoité. Et à l’extérieur, personne ne patiente pour entrer. Le sénateur Tom Cotton, l’ex-secrétaire d’Etat Mike Pompeo et le candidat républicain pour le poste de sénateur de Pennsylvanie, David McCormick, viennent de s’exprimer face aux quelques milliers de spectateurs.
«Le bon chemin pour l’Amérique». Emile, 19 ans, a voté de manière anticipé il y a quelques jours, pour Donald Trump. Casquette NY sur la tête, pancarte rouge «Make America Great Again», le jeune étudiant d’origine dominicaine est venu avec sa mère et sa soeur pour «montrer son soutien» à l’ex-président, qu’il est «excité» de voir pour la première fois en meeting. Pourquoi soutient-il le républicain ? «Quand il était président, l’économie était forte, les impôts au plus bas, aucune nouvelle guerre impliquant les Etats-Unis n’a éclaté. Qui n’aurait pas envie de retrouver tout cela ? Les quatre années de Biden et Harris l’ont prouvé, le bon chemin pour l’Amérique, c’est lui.» Par Frédéric Autran
En Caroline du Nord, Jill Biden en opération porte à porte. «Je sais que vous êtes fatigués mais il faut trouver la force de continuer à se battre !» La Première dame est ce lundi à Winston-Salem, en Caroline du Nord, pour motiver les troupes démocrates avant cette dernière journée de démarchage des électeurs. «Notre démocratie est en jeu», lance-t-elle face à une assistance essentiellement féminine, au siège local du parti, dans un discours qui ressemble à un passage de témoin vers «la nouvelle génération de dirigeants qu’incarne Kamala Harris». «Rappelez-vous ce que vous avez ressenti en 2016, lorsque Donald Trump a gagné. Cela doit vous porter pour convaincre le maximum de personnes d’aller voter !» Jill Biden doit ensuite se rendre à Durham, pour une opération similaire. La Caroline du Nord est l’un des sept «swing states» qui détermineront le vainqueur de la présidentielle. Le dernier démocrate à s’y être imposé est Barack Obama en 2008. Par Benjamin Delille, envoyé spécial en Caroline du Nord.
Donald Trump et Kamala Harris dans la «latino belt» de Pennsylvanie. En cette dernière journée de campagne, chaque candidat va tenir un meeting dans cette région cruciale du Keystone State, où vit une importante (et croissante) population hispanique. Donald Trump est attendu vers 14 heures (20 heures Paris) à Reading, Kamala Harris deux heures plus tard à Allentown, deux villes à majorité latino où le milliardaire républicain a amélioré son score de 10 à 15 points entre 2016 et 2020. Et où sa campagne espère gagner encore du terrain cette année. Côté démocrate, on espère que la blague raciste d’un comédien sur Porto Rico, qualifié d’«île d’ordures» lors du meeting new-yorkais de Trump, provoquera un sursaut de participation en faveur de la vice-présidente. Par Frédéric Autran, envoyé spécial en Pennyslvanie.
Guerre Israël-Hamas, comment se positionnent les deux candidats ? Le New York Times rappelle la position des deux rivaux, à la veille d’un scrutin auquel s’est invitée la guerre au Proche-Orient. Kamala Harris a déclaré qu’Israël avait le droit de se défendre contre le Hamas et que les États-Unis devaient continuer à envoyer des armes, tout en appelant à un cessez-le-feu et en mettant un peu plus l’accent que le président Biden sur la crise humanitaire provoquée par les bombardements et l’invasion d’Israël à Gaza. Elle est favorable à une solution à deux États. Donald Trump, sans surprise, s’est présenté comme un défenseur d’Israël - lorsqu’il était président, il a d’ailleurs pris de nombreuses mesures en sa faveur. Il a dénoncé les manifestants pro-palestiniens aux États-Unis, tout en exhortant Israël à «finir» la guerre qui lui faisait perdre des soutiens. Il a récemment déclaré qu’il doutait qu’une solution à deux États soit possible.
«Je ne dors même pas.» En meeting ce lundi à Raleigh en Caroline du Nord, un Etat clé de la campagne, Trump s’est agacé des commentaires sur son âge et ses capacités cognitives - les mêmes qu’il formulait lui-même vis-à-vis de son ex-rival Joe Biden. Justifiant ses discours souvent décousus par le rythme effréné de la campagne, le milliardaire a tenté de rassurer : «Je ne dors même pas», a-t-il asséné. Donald Trump se rendra ensuite en Pennsylvanie et dans le Michigan où il clôturera sa campagne.
Kamala Harris, première femme dans le bureau ovale ? Au cours de sa campagne, la candidate démocrate a évité d’insister sur le fait qu’elle pourrait devenir la première femme présidente des Etats-Unis. Pourtant, si elle gagne l’élection, ce sont les femmes qui auront fait la différence. Alors que Kamala Harris n’a jamais axé ses campagnes électorales sur ses origines ou son genre, le scrutin présidentiel de cette année s’annonce comme le plus genré de l’histoire politique récente des Etats-Unis, les femmes soutenant nettement la démocrate et les hommes penchant davantage pour Trump, selon les sondages. Le principal moteur du vote féminin pro-Harris, y compris chez les indépendantes et certaines républicaines, est la défense du droit à l’avortement. Par Frédéric Autran, envoyé spécial aux Etats-Unis.
Décryptage
«Les résultats des élections prendront du temps. C’est un fait, pas un motif de théories du complot.» Le Los Angeles Times recadre les esprits en rappelant dans un éditorial que les résultats du scrutin ne seront pas connus le 5 novembre. «La course à la présidence s’annonce serrée, et il est fort possible que les Américains devront attendre plusieurs jours avant de savoir qui de la vice-présidente Kamala Harris ou de l’ancien président Trump sera le prochain commandant en chef», écrit le quotidien, car «le décompte des voix peut prendre un certain temps». Surtout avec la démocratisation du vote en ligne, plus pratique pour les électeurs mais plus long à vérifier. En outre, les Etats ont des règles différentes qui peuvent affecter la vitesse de leur décompte. «Une démocratie saine peut se permettre d’être méticuleuse dans le décompte de chaque vote et patiente dans l’attente de résultats précis», argue le Los Angeles Times, qui rappelle qu’«aucune élection n’a jamais été certifiée le jour du scrutin.»
Vu des meetings de Harris et Trump.
Encore un million de dollars versé par Elon Musk. L’America PAC, un groupe de soutien à la campagne présidentielle de Donald Trump financé en grande partie par l’homme le plus riche de la planète, vient d’attribuer son avant-dernier chèque d’un million de dollars à un électeur du Michigan. En effet, Elon Musk a promis d’attribuer un million de dollars par tirage au sort, chaque jour jusqu’au 5 novembre, à l’un des signataires de sa pétition qui vise à défendre la liberté d’expression et le droit à porter des armes. Dans moins d’une heure, le tribunal de Pennsylvanie tranchera si cette pratique est légale ou non, dans le cadre du procès intenté par le procureur Larry Krasner de Philadelphie contre Musk et son groupe, America PAC. Mieux vaut tard que jamais, puisque l’élection est demain, ironise le New York Times.
Joshua of Phoenix, Arizona received $1M for signing our petition to support the Constitution.
— America (@america) November 4, 2024
Every day until Election Day, a person who signs will be selected to earn $1M as a spokesperson for America PAC.
SIGN: https://t.co/TMeyWUhbrH pic.twitter.com/gdqq6eTu24
Le chef des Serbes de Bosnie appelle la diaspora à voter Trump. Milorad Dodik, visé par des sanctions américaines, a appelé ce lundi les membres de la diaspora serbe aux Etats-Unis à voter pour le candidat républicain Donald Trump, selon lui, un dirigeant «de la paix». «Son retour à la tête des Etats-Unis signifierait le retour à une politique étrangère raisonnable et juste, dont dépend aussi la stabilité mondiale», a poursuivi le président de la Republika Srpska, l’entité des Serbes de Bosnie. La diaspora serbe aux Etats-Unis, qui réside notamment dans la région de Chicago, est évaluée à plus d’un million de personnes.
Présidentielle américaine : un mois après, les rescapés de l’ouragan Hélène se ruent dans les urnes. Dans l’ouest de la Caroline du Nord, la zone la plus touchée par l’ouragan meurtrier, les destructions n’ont pas empêché le scrutin de se tenir en anticipé. Et les électeurs ont même été plus nombreux que d’habitude. Notre reportage est à lire ici.
Que risque le climat si Trump est élu ? Le milliardaire a promis de détricoter les engagements pris en faveur du climat par l’administration Biden. D’abord, Donald Trump n’a jamais caché son aversion pour les énergies renouvelables, promettant de «tuer l’éolien» lorsqu’il reprendrait les rênes du pays, remarque le Guardian. Dans le même genre, il s’est engagé à promouvoir l’industrie pétro-gazière en déclarant qu’il ferait tout pour que les industriels puissent continuer de «forer, bébé, forer». L’ex-président se retirerait aussi de l’accord de Paris - qui vise le maintien du réchauffement de la planète à 1,5 °C - tout en mettant fin à la pause voulue par Biden sur les exportations de gaz naturel liquéfié, des bombes de gaz à effet de serre. Enfin, Trump a juré qu’il fermerait la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA), l’organisation américaine de mesure de l’élévation des températures, au motif qu’elle serait «l’un des principaux moteurs de l’inquiétude sur le changement climatique». Des décisions qui pourraient accélérer le réchauffement de la planète et modifier la face du monde pour des milliers d’années.
Entre espoir anxieux et confiance absolue, les électeurs d’Harris et Trump à la veille du scrutin. D’un côté, une navette remplie de centaines de casquettes rouges reprenant slogans et insultes trumpistes, direction le meeting de leur candidat à Gastonia (Caroline du Nord), tenu le 2 novembre. De l’autre, à une trentaine de kilomètres, une foule plus diverse venue acclamer Kamala Harris, au PNC Music Pavilion de Charlotte. Illustration de la profonde division des Américains, à la veille d’un scrutin historiquement indécis, entre des démocrates optimistes mais anxieux d’un retour de Trump et des républicains incapables d’envisager la défaite.
Reportage
Demandez le programme. Le grand jour approche : mardi, 11 heures (heure de Paris), les premiers bureaux de vote ouvriront sur la côte est. Mais les horaires diffèrent selon les Etats, voire au sein d’un même Etat. Idem pour ceux de fermeture. Et si la plupart d’entre eux communiqueront des résultats partiels peu après la clôture de leurs bureaux, pour d’autres - les plus décisifs, les fameux Swing States - l’attente devrait être plus longue. Pour s’y retrouver, Libé a concocté un programme heure par heure, avec les rendez-vous les plus importants de la nuit électorale - que vous pourrez suivre sur notre site.
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L’euthanasie d’un écureuil star comme argument anti-démocrate brandi par le camp Trump. Des centaines de milliers de personnes suivaient ses aventures sur Instagram, entre grignotage de gaufres ou saut dans un cerceau, mises en scène par son propriétaire Mark Longo. Peanut l’écureuil a été euthanasié vendredi par les autorités sanitaires de New York, sept ans après avoir été recueilli : elles craignaient un risque de propagation de la rage par cet animal sauvage (dont la détention est illégale). Et pour le camp Trump, tous les exemples sont visiblement bienvenus pour cibler leurs opposants et dénoncer une liberté restreinte par les Démocrates. «Le gouvernement ne devrait pas pouvoir faire irruption dans votre maison et tuer votre animal !», a par exemple réagi Elon Musk sur X. JD Vance, colistier du candidat républicain, est même allé jusqu’à le citer lors d’un rassemblement à Sanford, en Caroline du Nord : «Le même gouvernement qui ne se préoccupe pas des centaines de milliers d’immigrés clandestins criminels qui entrent dans notre pays ne veut pas que nous ayons des animaux de compagnie !»
The government should not be allowed to barge into your house and kill your pet! That’s messed up.
— Elon Musk (@elonmusk) November 3, 2024
Even if it is illegal to have a pet squirrel (which it shouldn’t be), why kill PNut instead of simply releasing him into the forest!? https://t.co/2m9Gi5QpUT
Plus de 75 millions d’Américains ont déjà voté. Dans certains Etats américains, le vote anticipé a commencé il y a un mois et demi. Au total, près d’un des tiers des électeurs ont déjà voté, par correspondance ou en personne.
Un lundi au pas de course. A chaque candidat sa stratégie pour le dernier jour de campagne. Sauf ajout de dernière minute à son agenda, Kamala Harris semble avoir décidé de faire tapis sur la Pennsylvanie, le plus crucial des sept «swing states». Après deux meetings à Allentown et Pittsburgh, la vice-présidente clôturera sa campagne par un rassemblement nocturne devant le musée d’Art de Philadelphie, auquel participeront notamment Lady Gaga, Oprah Winfrey et Ricky Martin. Donald Trump, de son côté, passera la journée de lundi dans trois États - la Caroline du Nord, la Pennsylvanie et le Michigan. Son dernier arrêt est prévu vers minuit, heure locale, à Grand Rapids, là où il avait terminé chacune de ses deux précédentes campagnes présidentielles.
Donald Trump toujours plus loin dans l’outrance. En meeting ce dimanche à Lititz, dans l’Etat-clé de Pennsylvanie, Donald Trump a suscité une nouvelle polémique, par une de ces déclarations délibérément agressives dont il est spécialiste. Faisant référence au vitrage blindé désormais installé autour de lui, après avoir été victime de deux tentatives d’assassinat, il a observé que pour l’atteindre «il faudrait tirer au travers» de la tribune de presse. Puis il a ajouté «cela ne me dérange pas», comme pour signifier que la sécurité des journalistes ne lui importait guère. L’équipe de campagne du républicain a publié un communiqué dans la foulée, pour affirmer que les propos du candidat avaient été mal interprétés, car celui-ci voulait en fait dire que les médias étaient «eux-mêmes en grand danger, et qu’ils auraient dû eux aussi disposer d’un écran de protection en verre». «Je n’aurais pas dû partir» de la Maison Blanche, a aussi déclaré Donald Trump à Lititz. L’ancien président n’a jamais reconnu sa défaite électorale de 2020.
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A J-2, un choix inédit pour Harris. Après plus de cent jours de campagne et des centaines de discours, la candidate démocrate a choisi dimanche, pour la première fois, de ne pas mentionner le nom de son rival, Donald Trump, lors d’un meeting dans le Michigan. Une manière de se tourner vers l’avenir et de donner une touche «entièrement positive» et unificatrice à son argumentaire final, a indiqué un responsable de sa campagne. «L’Amérique est prête pour un nouveau départ, prête pour une nouvelle façon d’avancer, où nous voyons notre compatriote américain non pas comme un ennemi, mais comme un voisin», a-t-elle martelé, promettant de «tourner la page d’une décennie de politique guidée par la peur et la division». Par Frédéric Autran, envoyé spécial aux Etats-Unis
Les incertitudes et les risques d’une éventuelle diplomatie Trump 2.0. Du temps où il était à la Maison Blanche (2016-2020), Donald Trump avait bousculé l’équilibre des relations internationales avec son langage outrancier, ses amitiés ostentatoires ou son admiration envers des dictateurs comme le Nord-Coréen Kim Jong-un ou le Russe Vladimir Poutine et ses décisions incendiaires. Le passif et les déclarations du candidat républicain à l’élection américaine du 5 novembre dessinent le profil d’un dirigeant peu soucieux du droit et de l’équilibre du système international, guidé par l’isolationnisme, la xénophobie et le nationalisme.
Présidentielle américaine : les sondages sont-ils fiables ? Ça bombarde dans tous les sens. A quelques jours de la fatidique date du scrutin de l’élection présidentielle américaine, mardi 5 novembre, les sondages défilent sans cesser. Certains s’accordent, d’autres se contredisent. En 2016, les sondages américains accordaient la victoire à Hillary Clinton. En 2020, ils attribuaient une avance délirante à Joe Biden. Pour l’élection de 2024, les instituts ont tenté d’apprendre de leurs erreurs pour se perfectionner. Notre décryptage à lire ici.
Dans le Michigan, Kamala Harris parle (enfin) de Gaza. Pour des millions de musulmans et de progressistes américains, l’extrême discrétion de la candidate démocrate sur la guerre au Proche-Orient restera une faute. Si beaucoup voteront malgré tout pour elle, une hausse de l’abstention parmi ces deux électorats d’ordinaire très démocrates pourrait avoir de sérieuses conséquences, en particulier dans le Michigan, Etat-clé où vit une importante communauté musulmane. Pour son dernier meeting sur place, dimanche, Kamala Harris a donc tenté de leur lancer un dernier appel. «Je tiens à dire que cette année a été difficile, compte tenu de l’ampleur de la mort et de la destruction à Gaza et des victimes civiles et des déplacements au Liban», a-t-elle déclaré, promettant de «tout faire pour mettre fin à la guerre à Gaza». A de nombreuses reprises, ces dernières semaines, la vice-présidente, mais aussi son colistier Tim Walz ou Barack Obama ont été interrompus par des militants pro-palestiniens, furieux du soutien militaire sans faille de Washington à Israël. Par Frédéric Autran, envoyé spécial aux Etats-Unis
Profil
A chacun ses soutiens. A quelques jours du scrutin du 5 novembre, Beyoncé, George Clooney ou encore Taylor Swift n’hésitent pas à afficher leur soutien à la démocrate, tandis que le milliardaire républicain rassemble autour de lui Elon Musk et des stars du catch. Ces stars au secours des candidats Trump et Harris, à lire ici.
Des sondages très indécis. Dans la dernière ligne droite avant le 5 novembre, les instituts de sondage sont encore bien incapables de donner l’avantage à l’un ou l’autre candidat. Dans l’ensemble des sept «swing states», ces Etats qui devraient faire basculer le scrutin, la marge d’erreur rend toute projection impossible. Il y a bien des dynamiques, des signes avant-coureurs, mais rien de suffisamment substantiel. Le léger avantage de Donald Trump au cours du mois d’octobre semble avoir été comblé grâce à une très forte participation des électeurs démocrates lors du vote anticipé qui s’achève – plus de 70 millions d’Américains ont déjà voté, selon une étude de l’Election Lab de l’université de Floride. Un sondage a notamment donné dimanche Kamala Harris en tête dans l’Iowa grâce au vote des femmes âgées.
Elections, mode d’emploi. Grands électeurs, «winner-takes-all», suffrage universel indirect… Avant le duel entre Kamala Harris et Donald Trump, révisions du mode d’emploi d’une élection que le candidat qui obtient le plus de voix n’est pas sûr de remporter. Les premiers bureaux de vote, ceux de la côte est, ouvrent à partir de 11 heures mardi matin (heure de Paris), mais les horaires diffèrent selon les Etats, et même au sein des Etats – d’autant que le territoire continental américain s’étend sur quatre fuseaux horaires au total. Idem pour les heures de fermeture. La plupart des Etats communiqueront des résultats partiels peu après la clôture des bureaux de vote. Mais ceux-là ne permettront de déterminer le vainqueur que si l’écart entre les deux candidats est suffisamment important. L’attente pourrait ainsi être particulièrement longue.