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Election présidentielle

En Equateur, climat électrique et présidentielle sans favori

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Le pays le moins sûr du continent américain, avec un assassinat par heure, choisira dimanche entre le sortant de droite Daniel Noboa, qui peine à juguler la criminalité, et la candidate de gauche Luisa González, soutenue par l’ancien chef de l’Etat Rafael Correa.
La candidate de gauche Luisa González, à Guayaquil, le 10 avril. (Daniel Becerril/Reuters)
publié le 12 avril 2025 à 16h21

Sur 13,5 millions de votants appelés aux urnes pour le second tour de l’élection présidentielle, 10 % se grattaient encore la tête ces derniers jours pour décider quel nom cocher sur le bulletin, dimanche 13 avril. Le nombre d’indécis ajoute à l’incertitude du pronostic : les dernières enquêtes d’opinion situent au coude à coude le président de droite en exercice, Daniel Noboa, entrepreneur de 37 ans, et sa rivale de gauche, l’avocate Luisa González, 47 ans. Le même duel, en octobre 2023, avait tourné à l’avantage du jeune débutant en politique, avec 51,8 % des suffrages.

Daniel Noboa, la «manière Bukele»

Alvaro Noboa, roi de la banane, principale source de revenus à l’exportation de l’Equateur avec le pétrole et la crevette, rêvait de la magistrature suprême, mais entre 1998 et 2013, il a échoué cinq fois à se faire élire président, dont trois au second tour. Son fils Daniel Noboa n’a eu besoin que d’un essai : il a triomphé en octobre 2023 après sa qualification surprise au premier tour.

Les circonstances étaient particulières : son mandat était limité à quinze mois, le temps de finir celui de son prédécesseur Guillermo Lasso. Celui-ci, acculé par une enquête pour corruption et menacé de destitution par les députés, avait dissous l’assemblée en mai 2023, ce qui entraînait une présidentielle anticipée.

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