Elu en 2023 pour terminer le mandat de son prédécesseur démissionnaire, le président Daniel Noboa n’a pas, en quinze mois, atteint l’objectif qu’il s’était fixé : faire baisser de façon significative la criminalité. Il partait pourtant largement favori du premier tour de l’élection dimanche : les derniers sondages le créditaient même de 45 % des intentions de vote, soit 14 % d’avance sur sa rivale la mieux placée, Luisa Gonzalez, 48 ans, du parti de gauche Révolution citoyenne.
En octobre 2023, cette avocate et mère célibataire avait été battue par Noboa par 52 % des suffrages. Elle incarne la fidélité à Rafael Correa, ancien président de gauche (2007-2017) exclu du jeu politique par des poursuites pour malversations et exilé depuis sept ans en Belgique.
Le jeune (37 ans) chef de l’Etat, libéral-conservateur et issu d’une richissime famille qui a fait fortune dans la culture de la banane, a fait toute sa campagne sous le slogan «un seul tour». Mais c’est donc apparemment raté. Alors que plus de 90 % des bulletins de vote avaient été dépouillés lundi matin, Daniel Noboa récoltait 44,3 % des voix et sa rivale 43,8 %, pour cette élection mettant aux prises