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En Equateur, tirs de barrage contre un président et un ex-président

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Le chef de l’Etat, Guillermo Lasso, est soupçonné d’avoir fermé les yeux sur un réseau de corruption monté par son beau-frère. Son prédécesseur, Lenín Moreno, est accusé d’avoir touché des pots-de-vin d’un géant chinois de l‘hydroélectricité.
Après une année 2022 marquée par un climat social très lourd, c'est le climat judiciaire qui s'alourdit en Equateur. (Marco Ugarte/AP)
publié le 6 mars 2023 à 21h10

Le président du pays, Guillermo Lasso, mis en accusation dans une affaire de corruption, son prédécesseur inculpé dans le cadre d’une enquête sur des pots-de-vin versés par un géant chinois de l’hydroélectricité : de nouveaux soubresauts agitent la vie politique de l’Equateur. L’année 2022 avait déjà été agitée avec un état d’urgence proclamé face à la hausse de l’insécurité, et une vague sans précédent de mutineries sanglantes dans les prisons.

Samedi, un vote de l’Assemblée nationale a approuvé à une large majorité un rapport parlementaire qui recommande la mise en accusation du président Guillermo Lasso. Un processus qui, à terme, pourrait ouvrir la voie à une demande de destitution. L’organe législatif a enquêté sur le chef de l’Etat après qu’un site internet a révélé l’existence d’un système de corruption mis en place au sein d’entreprises publiques par un beau-frère de Guillermo Lasso, Danilo Carrera. Le Président n’est pas soupçonné d’avoir pris part à ce dispositif, mais est accusé d’avoir connu son existence sans s’y opposer.

«Elucubrations»

Guillermo Lasso, dont l’élection en 2021 a marqué le retour de la droite au pouvoir dans le pays aprè