D’un côté, la démocratie. De l’autre, l’autocratie et l’autoritarisme. Ces dernières semaines, Joe Biden ne cesse de dépeindre ce qu’il considère comme la bataille fondamentale d’une génération – et donc, modestement, de sa présidence. «Les historiens étudieront et écriront sur cette époque. Nous sommes à un moment crucial. Et je suis intimement convaincu que la démocratie doit l’emporter», déclarait-il mi-février lors de la conférence sur la sécurité de Munich.
Interrogé hier sur la rivalité avec la Chine lors de sa première conférence de presse, le président américain a récidivé. «Xi Jinping n’a pas une once de démocratie en lui. Il fait partie de ceux, comme Poutine, qui pensent que l’autocratie est l’avenir et que la démocratie ne peut fonctionner dans un monde toujours plus complexe», a-t-il déclaré. Concluant : «Nous devons prouver que la démocratie fonctionne.»
La bataille, plus que jamais, se joue aussi à domicile pour Joe Biden, successeur d’un Donald Trump qui a fait prendre au Parti républicain un virage «populiste autoritaire», selon les mots de la chercheuse à Harvard Pippa Norris. Cette politiste, qui s’appuie no